Galilée - Question problématisée corrigée

Introduction : comment traiter un sujet biographique dans ce qu’il dit de son époque et ensuite ? Jusqu’où un acteur est-il représentatif de son époque ? Dans quelle mesure Galilée permet-il de réfléchir sur l’idée de révolution scientifique et ses limites ?

Problématique : dans quelle mesure Galilée, par sa vie et sa postérité, est-il vraiment le héros de la révolution scientifique et de la modernité ? Dans quelle mesure est-il le reflet d’une époque et de ses contradictions ? Que montre-t-il de l’histoire des sciences et de la modernité ?

I. Un penseur révolutionnaire ou un homme de son temps ?

A. La formation et les sources

• Sa formation ; l’héliocentrisme ; Copernic peu diffusé.
• Les sources, la Bible, mais aussi l'appui sur les sources antiques.
• La place de l’observation.

B. Qu'a-t-il découvert ?

• Le changement, le télescope, les circulations, les liens entre la science et la technique.
• La réception de son travail.

C. Un savant de cour ?

• Contexte de cours royales marquées par la confessionnalisation, paix d’Augsbourg, concile de Trente.
• Padoue-Florence-Rome, parcours ressemblant à ceux des artistes avec leurs mécènes.
• Le savant moderne, il ne se situe pas dans un monde de pairs qui discutent entre eux. Il est reçu dans la plus prestigieuse académie de Rome, son travail est validé.

II. Rome et le procès

A. Les racines de la discorde, religion et science

• Dénonciation, tensions avec les Jésuites, question de la primauté de l’interprétation religieuse.
• Compromis proposé : l’héliocentrisme vu comme hypothèse.

B. Vers le procès

• 1623 : Barberini pape, Galilée le rencontre. Pour Urbain VIII, l'héliocentrisme est envisageable mais pas prouvable (Dieu seul sait).
• Désaccord entre les deux, Galilée écrit son Dialogue ; fureur du pape qui se sent trahi : procès.

C. Le procès

• Cœur du procès, l’adhésion à l’héliocentrisme, procès bâclé, sans doute truqué ; Galilée est obligé de se soumettre et doit rester silencieux.
• Pourquoi cette réaction : pression des Jésuites et des Espagnols pendant la guerre de Trente Ans, renforcement de l’intolérance, vengeance d’Urbain VIII se sentant trahi.

III. Galilée, héros de la modernité ?

A. Une victoire posthume

• Galilée assigné à résidence jusqu’à sa mort.
• Confirmation de l’héliocentrisme par les savants du XVIII^e siècle.
• 1734 : construction approuvée par Rome d’un mausolée pour Galilée dans la basilique Santa Croce.

B. Le héros des Lumières

• Galilée vu comme savant martyr sorti du cadre politique.
• Martyr de la liberté de pensée, mis en avant par la France (archives du procès à Paris en 1810).
• Contexte de tension entre Pie VII et Napoléon I^er.

C. Science et religion, quelle postérité ?

Pour beaucoup, cette révolution scientifique amorce la fin de la domination chrétienne. Ainsi, face à Darwin, pas de véritable condamnation de l’Église ; image du "syndrome Galilée", volonté de laisser des choses dans l’ambiguïté et faire face à la réalité prouvée.

Conclusion : l’évolution dans l’histoire des sciences, qui consiste aujourd'hui à désacraliser, replacer le savant, l’homme dans une époque (pourquoi lui, que marque-t-il, par son parcours et que montre-t-il de la complexité des évolutions).